GPSEO, trottinettes ... et la Délégation de Service public ? Le précédent qui doit faire réfléchir
Quand les élus mettent en place une Délégation de Service Public, ils nous disent que "c'est tout comme" (un service public) mais que c'est une entreprise privée qui prend tous les risques.
C'est souvent faux parce que si l'entreprise privée reverse une partie du bénéfice éventuel tiré de sa gestion, elle bénéficie souvent d'une subvention d'équilibre en cas de déficit voire de compensation financière en cas de rupture de son contrat.
C'est ce qui s'est passé à Paris notamment avec Autolib et Vélib.
Là non seulement la DSP a été gravement déficitaire et la société privée (Autolib créée par le groupe Bolloré) demande maintenant une compensation financière à la ville de Paris, mais cette DSP est d'autant plus déficitaire que la société privée a sous-traité fort cher ( 62 millions d'euros au lieu des 15,6 prévus dans le plan d'affaires) une partie des services à une filiale du groupe Bolloré. Dans le même état d'esprit, le groupe Bolloré s'était engagé à recapitaliser autolib ( 10 millions d'euros étaient prévus) ce qu'il n'a jamais fait. Résultat 11 millions d'euros de frais financiers supplémentaires facturée à la DSP !
Comme l'écrit la Cour des Comptes: "Fin 2019, le service Autolib’ était définitivement arrêté et l’ex-concessionnaire a demandé le versement d’une indemnité de 235 M€ correspondant selon lui à la valeur nette comptable des biens non amortis et aux pertes accumulées entre 2011 et 2018."
Simple question. Les trottinettes électriques, la GPSEO, quel type de contrat avec TIER MOBILITY qui est en train de s'implanter partout dans les Yvelines ?
En lien ci-dessous, le rapport de la Cour des Comptes puis l'article d'Actu.fr sur Vélib et Paris.
Paris : Vélib' accusera un déficit de 113 millions d'euros en 2023, le service jugé insuffisant
Le service de vélos en libre-service du Grand Paris a été visé par un audit, qui a dressé un constat sévère sur son équilibre économique et la qualité des prestations.