Ils osent tout ... DES PAPIERS ? DEHORS !
Petite chronique locale d'une permanence syndicale
Il a "travaillé au noir" depuis 8 ans.
Payé de la main à la main, il a perçu 1.200 euros par mois pour travailler "au grand jour" dans un restaurant situé en plein centre d'un centre commercial à quelques kilomètres de Mantes.
On imagine sans peine sa joie quand, après des années de procédure, il obtient enfin une carte de séjour temporaire lui donnant droit au travail.
Joie de courte durée. Le patron le chasse (il n'y a pas d'autres mots) le jour même.
Les cotisations patronales n'ont jamais été réglées, le salarié (qui ne l'a jamais été légalement) n'a perçu aucune indemnité, pas même ses congés payés … qu'il n'a jamais pu prendre.
La lutte des classes?
Qu'on y croit ou pas, elle s'exerce quotidiennement.
Et quand les salariés ne mènent pas cette lutte, ce sont les patrons qui la gagnent !