Mantes-la-Jolie. Conseil municipal d'hier "à chaud"
Une fois de plus, la majorité municipale n’avait pas prévu de débat sur des sujets importants.
Il a fallu que je dépose deux questions orales pour que La Croix Ferrée et les jardins familiaux soient abordés.
Croix-Ferrée. Le maire s’énerve.
Le sujet a fait l’objet de ma première question orale ( vous la trouverez telle qu’elle a été déposée en fin de document).
Le maire a tenté de justifier le départ forcé des locataires par la loi … dès l’instant où les locataires signeraient un nouveau bail avant de déménager (en clair, c’est bien la preuve de la manœuvre qui consiste à demander aux locataires de signer un nouveau bail … qui vaudrait acceptation de départ sans retour).
Sauf que les locataires ne sont aucunement obligés de signer un nouveau bail !
Il m’a surtout reproché d’avoir oser parler « d’épuration sociale » (mais le plus grave est-il de l’évoquer ou de la mettre en œuvre ?).
Cependant le mouvement des locataires n’a pu laisser le maire indifférent.
Il s’est engagé à recevoir l’amicale CLCV qui vient de se créer et s’est dit prêt à discuter du retour sur place des locataires mais « au cas par cas ».
Ce n’est bien sûr pas satisfaisant mais cela montre que la mobilisation a commencé à payer.
Il faut maintenant transformer le « cas par cas » en « droit pour tous ceux qui le souhaiteront ».
Programme contre l’obésité … financé par l’industrie agroalimentaire.

Sous prétexte de lutter contre l’obésité, la majorité municipale a adopté un programme proposé par l’association « Vivons en Forme » qui « ruisselle » de bonnes intentions.
Sauf que cette association est soutenue par l’industrie agroalimentaire.
Et ce n’est pas moi qui le dit mais un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) qui souligne qu’il est paradoxal de constater qu’elle est soutenue par l’industrie agroalimentaire.
En effet, parmi les mécènes de l’association, figurent en bonne place les entreprises FERRERO, ORANGINA, NESTLE …
Sous couvert de lutte contre l’obésité, ces entreprises vont en fait bénéficier d’une pub gratuite pour elles et leurs produits qui, justement, favorisent l’obésité.
Jardins familiaux en zone polluée.

Ce n’était pas non plus à l’ordre du jour et j’ai donc dû déposer une deuxième question orale pour qu’elle y figure.
En effet, le 14 septembre dernier, la Ville a déposé une demande pour défricher une nouvelle zone de 0,9 hectare rue Nungesser et Coli prolongée (dans le secteur de l’Hôpital de Mantes) pour y créer16 jardins familiaux.
Pourquoi 0,9 hectare ? Pare qu’à partir de 1 hectare, une étude environnemental est obligatoire.
Or justement il y a moins d’un an (le 13 novembre 2017) une demande identique (mais sur un terrain voisin) avait été déposée pour … 0,9 hectare.
Un bel exemple de projets à rallonge qui sont présentés au coup par coup afin qu’on ne puisse en mesurer l’ampleur … tout en contournant l’esprit de la loi !
GPS&O. Conventions de gestion. Et 700.000 euros dans la vue !
En 2016, la communauté urbaine à peine créée s’était avérée incapable d’assumer les compétences qui lui avaient été transférées.
Alors l’exécutif avait imaginé un stratagème pour y remédier: les communes assureraient le maintien des services transférés, les factureraient à la GPS&O qui, en retour, les déduirait de l’attribution de compensation qu’elle verse aux communes (pour mémoire, la CAMY reversait 3 millions d’années chaque année à Mantes-la-Jolie).
Sauf que … la GPS&O a mis 2 ans à faire les comptes définitifs.
Et Mantes-la-Jolie doit encore … 700.000 euros (ce qui représente un peu plus que ce que couterait la cantine gratuite pour les enfants scolarisés en primaire).
GPS&O (Suite). Elle absorbe 293 voies de Mantes-la-Jolie (toutes !)
C’est le transfert précis des voies reconnues« communautaires » par la droite mantaise.
En gros, on va continuer à payer mais … nous ne garderons plus la main sur les décisions à prendre.
Questions orales déposées.
Monsieur le maire,
Conformément au règlement intérieur du Conseil municipal, je vous prie de bien vouloir trouver, ci-dessous, les deux questions orales que je vous demande d'inscrire à l'ordre du jour de la séance du lundi 1° octobre 2018.
Cordialement,
Marc Jammet
Résidence « La Croix Ferrée »
Le projet de « réhabilitation lourde » des « Résidences Yvelines-Essonne » suscite de nombreuses réactions des 800 locataires concernés des 274 logements que l’on veut forcer à partir définitivement.
A ce jour, le Conseil municipal de Mantes-la-Jolie n’a toujours pas été saisi de ce projet.
Pourtant, une « charte de relogement » une fois signée en catimini a été distribuée dans les boites aux lettres des locataires sans qu’ils n’aient eu connaissance préalablement de son contenu.
Dans cette charte, figure en préambule notamment l’article L 443-15-1 du code l’urbanisme.
Celui-ci stipule clairement notamment «l’accord préalable du représentant de l’Etat » et de « la commune d’implantation ».
Ma question est donc toute simple : pourquoi le Conseil municipal n’est-il toujours pas informé de ce projet et quand comptez-vous mettre cette question à l’ordre du jour de notre assemblée délibérante ?
Jardins familiaux rue Nungesser et Coli prolongée.
Le Conseil municipal n’en a toujours pas été informé mais, le 14 septembre dernier, notre collègue Madame Catherine BLOC’H, en sa qualité de maire-adjointe, a déposé à la DRIEE une nouvelle demande de défrichement, bornage et piquetage, terrassement et apport de terre végétale (« sur un terrain notoirement pollué »), implantation de 16 abris de jardin « doubles » sur une surface de 0,9 hectare.
Légalement, ce défrichement inférieur à un hectare n’implique pas obligatoirement une étude environnementale.
Sauf que cette nouvelle demande d’autorisation fait suite à une demande « jumelle » sur une surface contigüe de 0,9 hectare déposée, elle, le 13 novembre 2017.
Si je compte bien, nous en sommes aujourd’hui à 1,8 hectare pour un seul projet qui n’est peut-être pas définitif.
C’est à mon avis un bel exemple de projets à rallonge qui sont présentés au coup par coup afin que les élus ne puissent en mesurer ni l’ampleur ni les conséquences immédiatement.
Monsieur le Maire, y’aura-t-il d’autres demandes de ce type à l’avenir rue Nungesser et Coli prolongée ?
Quand comptez-vous soumettre au Conseil municipal ce projet dans sa globalité ?