Mantes-la-Jolie. Conseil municipal "à chaud".
Une fois de plus, la majorité municipale n’avait pas prévu de débat sur des sujets importants.
Il a fallu que je dépose deux questions orales pour que l’avenir de Dunlopillo et le projet de « réhabilitation lourde » des rues de la Croix-Ferrée et des Carrières soient abordés.
DUNLOPILLO-MANTES.
Le maire refuse de donner la parole aux salariés.
J’ai proposé au maire qu’il convoque à la rentrée un conseil municipal extraordinaire sur l’avenir de l’entreprise et le plan de 61 licenciements prévus – en y invitant pour les écouter la direction mais aussi les représentants des salariés.
Refus du maire qui ose affirmer que « la ville n’est pas partie prenante » et que « les élus locaux ne sont pas là pour interférer dans le dialogue social ».
Pourtant, il y a quelques semaines, il participait ès-qualité à une conférence de presse sur l’avenir de Dunlopillo aux côtés de la direction de l’entreprise.
En fait le maire a choisi son camp – et c’est celui du patronat.
J’ai choisi le mien : celui des salariés et, ne lui en déplaise, alors que de nouvelles statistiques montrent qu’un tiers des Mantais ont des revenus en dessous du seuil de pauvreté, je poursuivrai mon action pour qu’on puisse encore vivre et travailler dans la région mantaise.
(Vous trouverez en fin de document le texte de ma question orale)
REHABILITATION RUES DE LA CROIX DE LA FERREE ET DES CARRIERES.
Les locataires vont-ils devoir déménager sans espoir de retour ?

Le maire a répondu à ma question orale en confirmant mes informations.
Un projet de tout détruire a bien été envisagé avant que le bailleur ne se prononce pour une « réhabilitation lourde ».
Une réhabilitation lourde qui, selon lui, nécessiterait le déménagement de tous les locataires avec chacun un nouveau bail « ailleurs » … qui interdirait leur droit au retour dans le quartier !
Une prise de position qui ne peut qu’inviter les locataires à prendre VITE leurs affaires en main et à s’organiser pour se faire respecter.
(Vous trouverez en fin de document le texte de ma question orale)
CAC Georges Brassens.
La preuve est faite : quand on veut noyer son chien,
on dit qu’il a la rage !
En un mois, le maire a fait régler près de 9.000 euros de procédures judiciaires contre l’association qui gérait le CAC jusqu’à la fin de l’année dernière.
L’une d’entre elles pour justifier le licenciement économique d’une salariée du CAC.
MAIS, lors du Conseil hier soir, et maintenant qu’il disposer d’une association « à sa main », il a fait voter des crédits pour la rénovation de l’espace Brassens vieillissant !
PROCEDURES.
Surdité et gâchis financier.
Au bout de 6 ans de procédures mesquines, la majorité municipale a accepté un accord à l’amiable (protocole transactionnel) avec une locataire rue de Buchelay dans le cadre de l’arrivée d’Eole à Mantes-la-Jolie.
Au total ? 25.000 euros pour la Ville et 33.000 euros pour SNCF Réseau.
SOTREMA.
La « bonne affaire » de la municipalité.
Pour le stationnement payant, en passant de la SOTREMA à Vinci-Park (devenu Indigo), la municipalité avait déjà perdu 200.000 euros de recettes annuelles.
Elle vient hier de conclure un accord à l’amiable (nouveau protocole transactionnel … décidemment !) par lequel elle admet sa condamnation à plus de 700.000 euros d’indemnités par le tribunal administratif.
Et elle y ajoute 1.000 euros.
Et encore ce protocole n’est conclu que parce que la SOTREMA n’a pas vraiment le choix : elle est « exploitant » des ordures ménagères pour la GPS&O qui est à la fois son actionnaire majoritaire et son unique client.
CONSEILS D’ECOLES.
L’opposition toujours exclue.
Il y a 36 conseils d’écoles à Mantes-la-Jolie.
Deux élus font partie de chaque conseil.
Il n’y avait donc « aucun risque » pour la majorité municipale à désigner quelques élus d’opposition.
Le maire a refusé ma proposition.
Je regrette cette obstination à considérer notre ville comme unicolore.
C’est dommageable pour les conseils d’écoles mais aussi pour la démocratie en général.
QUESTIONS ORALES.
Dunlopillo.
Comme tout un chacun j’ai pu lire dans la presse locale que vous aviez tenu conférence de presse en compagnie de la direction de l’entreprise, du représentant de l’Etat et du Président du Conseil départemental afin d’annoncer la création future d’une nouvelle usine sur un terrain appartenant maintenant au département des Yvelines.
J’observe également que si le Sous-préfet participait à la conférence de presse avec la direction de l’entreprise, il a par contre refusé de recevoir les représentants des salariés.
Ces derniers expriment des inquiétudes bien légitimes. En effet, si la création d’une nouvelle usine est de l’ordre d’un effet d’annonces parmi d’autres, par contre le plan de 61 licenciements, lui, a bien été déposé.
Un plan de licenciements qui repose la question de l’utilisation des fonds publics. Ces dernières années, c’est par dizaines de millions d’euros que Département, Etat, Banque publique d’investissements ont abondé l’entreprise et ce sans aucun contrôle semble-t-il au vu des résultats.
Aussi est-ce la raison pour laquelle je demande ce soir qu’un conseil municipal extraordinaire sur cette question soit convoqué à la rentrée et, outre les élus que nous sommes, permette aux représentants des salariés et à la direction d’informer plus complètement la population.
Rues des Carrières et de la Croix-Ferrée.
De nombreux locataires des deux rues m’ont fait part de leurs inquiétudes quant à leur devenir.
Le bailleur social « Les Résidences Yvelines-Essonne » s’apprête semble-t-il à engager la destruction des deux rues avant une éventuelle reconstruction.
Cette destruction commencerait par les 2 et 4 rue de la Croix-Ferrée.
Cette information n’ayant jamais été traitée lors d’un conseil municipal, pouvez-vous, Monsieur le Maire, nous informer plus complètement quitte à donner la parole au Président du Conseil de Surveillance ?