CAC Georges Brassens. Un conseil municipal « hors sol », une majorité bousculée.
Les soutiens du Centre d’action culturelle Georges Brassens se sont rappelé au bon souvenir des élus lors du conseil municipal du 25 septembre dernier..
Présents aux portes de l’Hôtel de Ville en musique et à l’intérieur observant une minute de silence à chaque fois que la culture était évoquée, ils ont réussi à obtenir que ce sujet essentiel soit omniprésent malgré la surdité affichée de l’ensemble de la majorité (qui avait portant tenté de remplir la salle avec quelques militants venus de Limay – sans beaucoup de succès semble-t-il).
Rama Sall, Nathalie Coste, Joël Mariojouls et moi-même sommes intervenus plusieurs fois sur cette question malgré la mauvaise foi du Maire, se réfugiant derrière ma question orale pour ne pas répondre dans un premier temps avant de travestir éhontément cette question orale pour pouvoir justifier l’injustifiable.
Bien entendu, dans le strict respect de l’indépendance de chacun, des propositions et des actions, j’apporte mon soutien résolu au mouvement qui se développe contre l’instrumentalisation du CAC à des fins politiciennes.
Et je me tiens à leur disposition ainsi que tous mes camarades de la section PCF de Mantes-la-Jolie.
Vous trouverez ci-dessous:
- les questions orales qui ont été envoyées au maire avant le Conseil municipal
- le résumé qu'a osé en faire le maire pour mieux "ne pas y répondre"
- mon intervention en direct (que le maire a essayé d'empêcher) et la mauvaise foi dont il a fait preuve.
Les questions orales envoyées au maire (et données sur place à la presse locale et à une partie du public).
Conseil municipal du 25 septembre 2017
Questions orales – Marc Jammet
EMPLOIS AIDES.
Le gouvernement a annoncé le tarissement des subventions attachées aux emplois aidés.
S’il convient, bien entendu, de combattre ce qui apparaît évidemment comme un alourdissement des ponctions financières sur les communes, il n’en demeure pas moins que ces emplois aidés ont été utilisés depuis des années à la mairie de Mantes-la-Jolie en lieux et places d’emplois statutaires dans les services municipaux.
Vous avez déclaré que la mairie de Mantes-la-Jolie employait à ce jour 140 salariés relevant de ce type de contrat. Chacun d’entre eux faisant l’objet d’un financement de 7.500 euros annuels, le maintien de ces emplois représenterait – sur 3 ans – une dépense d’un peu plus d’un million d’euros pour la commune.
Ce n’est pas hors de notre portée si j’en juge par les dépenses qu’a effectué la Ville envers la banque DEXIA par exemple (plus de 5 millions d’euros).
Des mesures d’économies peuvent également être envisagées comme la proposition que j’avais faite en 2014 de réduire les indemnités du maire et des adjoints de 30% et de diminuer le nombre d’adjoints de 12 à 10 comme cela est le cas depuis plusieurs mois sans que cela ne se voit vraiment. Pour n’en rester qu’à cette mesure, elle équivaudrait au maintien dans leur emploi de 17 salariés en emploi aidé.
Vous avez déclaré que vous regrettiez de ne pouvoir maintenir ces emplois, je pense en réalité qu’il s’agit d’un choix politique à opérer dans la gestion municipale : s’engager à préserver et à développer l’emploi et ses perspectives, combattre réellement pour retrouver les moyens nécessaires pour œuvrer à la satisfaction des besoins des Mantaises et des Mantais.
Monsieur le Maire, comment comptez-vous pérenniser ces 140 emplois ?
CAC G. BRASSENS.
J’ai appris par la presse, fin juillet, que vous aviez mis fin au conventionnement de l’association en question puis, jeudi soir, que des négociations étaient sur le point d’aboutir avec une autre association dont vous avez, jusqu’à présent, refusé d’annoncer l’identité.
Je m’étonne qu’en deux conseils municipaux, le 30 juin puis, aujourd’hui, le 25 septembre, vous n’ayez même pas jugé utile d’en informer le Conseil municipal de qui vous détenez votre mandat de Premier magistrat de la commune.
Cela ne ressemble-t-il pas, à l’évidence, à une reprise en main de l’activité culturelle à Mantes-la-Jolie qui ne veut pas dire son nom.
Je pense quant à moi qu’un véritable débat sur la politique culturelle devrait être engagé avec l’ensemble du Conseil, tous les acteurs de la vie culturelle et les Mantaises et les Mantais qui devraient en être bénéficiaires.
Pouvez-vous enfin nous informer complètement de votre position sur cette question ?
CONSEIL MUNICIPAL DE JEUNES.
Comme chacun des élus, j'ai été sollicité par ce collectif de jeunes, inquiets devant l'ampleur de l'exclusion sociale à Mantes-la-Jolie et du peu d'instances de décisions participatives, voire même d'écoute.
D'où leur proposition de la création d'un conseil municipal de jeunes.
Un conseil municipal de jeunes dont il resterait à préciser les contours mais qui se refuse à servir de prétexte ou de bonne conscience pour ne rien faire d'autre.
Bien au contraire, selon la démarche qu’ils précisent, un tel conseil serait élu par les habitants et associé à la réflexion préalable aux décisions.
Un dispositif jugé "dangereux" sans-doute pour certains élus mais qui n'est que "dérangeant" - ce qui après tout est une très bonne chose pour un élu, à mon sens.
Pouvez-vous nous informer de votre position à ce sujet ?
Malgré l'obstruction du maire, ma prise de parole. Le maire ne bouge pas: ce n'était pas votre question? C'est toujours ma réponse ! Un vrai sketch ...