Mantes-la-Jolie. Conseil municipal "à chaud".
Cac Georges Brassens, « Plumes de Mantes ».
Un conseil municipal « hors sol », une majorité bousculée.
Les soutiens du Centre d’action culturelle Georges Brassens se sont à nouveau rappelé au bon souvenir des élus.
Présents aux portes de l’Hôtel de Ville en musique et à l’intérieur observant une minute de silence à chaque fois que la culture était évoquée, ils ont réussi à obtenir que ce sujet essentiel soit omniprésent malgré la surdité affichée de l’ensemble de la majorité (qui avait portant de remplir la salle avec quelques militants venus de Limay – sans beaucoup de succès semble-t-il).
Rama Sall, Nathalie Coste, Joël Mariojouls et moi-même sommes intervenus plusieurs fois sur cette question malgré la mauvaise foi du Maire, se réfugiant derrière ma question orale pour ne pas répondre dans un premier temps avant de travestir éhontément cette question orale pour pouvoir justifier l’injustifiable en répondant à des questions qui ne figuraient justement pas dans cette question orale. Les journalistes présents et une partie de public à qui j’ai remis ou fait remettre l’original de mes questions orales pourront aisément en juger par eux-même.
Outre les musiciens, plusieurs jeunes du collectif « Plumes de Mantes » - ne comptant que sur eux-mêmes pour prendre la parole, et ils ont bien fait – ont distribué aux participants leur proposition de la création d’un Conseil municipal de Jeunes, qui serait élu par ces derniers et, informé régulièrement, pourrait être force de proposition.
Une proposition évacuée par le maire qui, en toute mauvaise foi, résumait à sa façon ma question en modifiant « Conseil municipal des jeunes » par « Conseil municipal des enfants » et y répondait – sans ciller – qu’un tel conseil municipal était destiné aux enfants de CM2 et devait se constituer avec l’aval de l’Education nationale (sic) !
Bien entendu, dans le strict respect de l’indépendance de chacun, des propositions et des actions qu’ils mènent ou projettent, j’apporte mon soutien résolu au mouvement qui se développe contre l’instrumentalisation du CAC à des fins politiciennes ainsi qu’au collectif de jeunes « Plumes de Mantes ». Et je me tiens à leur disposition ainsi que tous mes camarades de la section PCF de Mantes-la-Jolie.
Pass Yvelines-Résidences.
La Ville fait subventionner NEXITY par Mantes-Habitat-en-Yvelines
Le tout en deux temps, trois mouvements.
Premier temps. Premier mouvement. Mantes-en-Yvelines-Habitat (ex OPHLM de Mantes) achète le 17 juin dernier à Nexity 95 logements sur les 167 que compte le dernier programme immobilier de ce dernier dans la Zac des Bords de Seine. Nexity peut se frotter les mains, plus de la moitié de ses logements sont vendus avant qu’il n’ait eu à les commercialiser.
Deuxième temps. Deuxième mouvement. Comme Mantes-en-Yvelines-Habitat aura du mal à justifier « cet achat » alors qu’il rogne tous les jours sur les dépenses d’entretien et de réhabilitation de son parc, il faut donc qu’il récupère des recettes.
Et ça tombe bien ! Justement, comme par hasard, s’il déclare vouloir créer une résidence intergénérationnelle en loements locatifs sociaux, alors il peut bénéficier du dispositif mis en place par … le Conseil départemental des Yvelines.
Celui-ci pourrait alors apporter son obole – 5.000 euros par logement soit 450.000 euros en tout. De quoi sans-doute rembourser en partie la dépense opérée par l’organisme HLM en juin.
Deuxième temps. Troisième mouvement. Pour cela, il faut que la communauté urbaine (GPSEO) signe une convention avec le Conseil départemental pour permettre le versement de la subvention … à Mantes-en-Yvelines-Habitat.
Qu’à cela ne tienne ? Le maire de Mantes-la-Jolie demande au Conseil municipal de l’autoriser à signer cette convention (au nom de la GPSEO ? Quelle légalité) avec le Conseil départemental.
Sans un mot, la majorité docile vote.
J’ai voté contre.
Square Brieussel-Bourgeois.
1million 200 mille euros pour le « requalifier ».
C’est ce qu’a décidé le Conseil municipal.
Ce n’est pourtant pas une dépense anodine au moment où la Ville fait face à de profondes difficultés financières.
En quoi cette requalification est-elle une des priorités de la Ville.
D’autant que la méthode choisie (un appel public à la concurrence débouchant sur un concours restreint de maîtrise d’œuvre où seuls trois candidats seront admis à concourir et percevront, pour cela, 10.000 euros chacun) laisse à désirer du point de vue de la transparence nécessaire – à mon avis – sur un tel projet.
C’est d’autant plus vrai que le Jury de concours sera composé du maire, de la commission d’appel d’offres (5 membres, 4 de la majorité municipale, 1 de l’opposition), de deux personnalités « ayant un intérêt particulier au projet » désignées par le maire (Monsieur Bédier et Monsieur Santini) et de trois « personnalités indépendantes » (qui percevront 600 euros chacune) avec qui des contacts ont été établis auparavant, nous précise-t-on.
Questions orales.
Déposées par écrit, conformément au règlement intérieur, elles ont porté sur les emplois à pérenniser dans les services municipaux, le centre d’action culturelle Georges Brassens et sa remise au pas orchestrée par la municipalité, la proposition d’un conseil municipal de jeunes.
Le maire s’autorisant maintenant depuis quelques temps à les résumer lui-même (pour gagner du temps – celui de la démocratie lui apparaissant en pure perte ?) a cette fois « fait fort ».
Il a tout simplement travesti mes questions et répondu à des rumeurs qui n’ont jamais figuré dans mes questions. Il a par contre « omis » de répondre … aux questions posées même après que j’ai réussi à reprendre la parole malgré sa tentative d’obstruction.
Vous trouverez ci-dessous les textes des questions orales que j’ai déposées et ajoutées à l’ordre du jour du Conseil municipal.
LES QUESTIONS ORALES.
EMPLOIS AIDES.
Le gouvernement a annoncé le tarissement des subventions attachées aux emplois aidés.
S’il convient, bien entendu, de combattre ce qui apparaît évidemment comme un alourdissement des ponctions financières sur les communes, il n’en demeure pas moins que ces emplois aidés ont été utilisés depuis des années à la mairie de Mantes-la-Jolie en lieux et places d’emplois statutaires dans les services municipaux.
Vous avez déclaré que la mairie de Mantes-la-Jolie employait à ce jour 140 salariés relevant de ce type de contrat.
Chacun d’entre eux faisant l’objet d’un financement de 7.500 euros annuels, le maintien de ces emplois représenterait – sur 3 ans – une dépense d’un peu plus d’un million d’euros pour la commune.
Ce n’est pas hors de notre portée si j’en juge par les dépenses qu’a effectué la Ville envers la banque DEXIA par exemple (plus de 5 millions d’euros).
Des mesures d’économies peuvent également être envisagées comme la proposition que j’avais faite en 2014 de réduire les indemnités du maire et des adjoints de 30% et de diminuer le nombre d’adjoints de 12 à 10 comme cela est le cas depuis plusieurs mois sans que cela ne se voit vraiment.
Pour n’en rester qu’à cette mesure, elle équivaudrait au maintien dans leur emploi de 17 salariés en emploi aidé.
Vous avez déclaré que vous regrettiez de ne pouvoir maintenir ces emplois, je pense en réalité qu’il s’agit d’un choix politique à opérer dans la gestion municipale : s’engager à préserver et à développer l’emploi et ses perspectives, combattre réellement pour retrouver les moyens nécessaires pour œuvrer à la satisfaction des besoins des Mantaises et des Mantais.
Monsieur le Maire, comment comptez-vous pérenniser ces 140 emplois ?
CAC G. BRASSENS.
J’ai appris par la presse, fin juillet, que vous aviez mis fin au conventionnement de l’association en question puis, jeudi soir, que des négociations étaient sur le point d’aboutir avec une autre association dont vous avez, jusqu’à présent, refusé d’annoncer l’identité.
Je m’étonne qu’en deux conseils municipaux, le 30 juin puis, aujourd’hui, le 25 septembre, vous n’ayez même pas jugé utile d’en informer le Conseil municipal de qui vous détenez votre mandat de Premier magistrat de la commune.
Cela ne ressemble-t-il pas, à l’évidence, à une reprise en main de l’activité culturelle à Mantes-la-Jolie qui ne veut pas dire son nom ?
Je pense quant à moi qu’un véritable débat sur la politique culturelle devrait être engagé avec l’ensemble du Conseil, tous les acteurs de la vie culturelle et les Mantaises et les Mantais qui devraient en être bénéficiaires.
Pouvez-vous enfin nous informer complètement de votre position sur cette question ?
CONSEIL MUNICIPAL DE JEUNES.
Comme chacun des élus, j'ai été sollicité par ce collectif de jeunes, inquiets devant l'ampleur de l'exclusion sociale à Mantes-la-Jolie et du peu d'instances de décisions participatives, voire même d'écoute.
D'où leur proposition de la création d'un conseil municipal de jeunes.
Un conseil municipal de jeunes dont il resterait à préciser les contours mais qui se refuse à servir de prétexte ou de bonne conscience pour ne rien faire d'autre.
Bien au contraire, selon la démarche qu’ils précisent, un tel conseil serait élu par les habitants et associé à la réflexion préalable aux décisions.
Un dispositif jugé "dangereux" sans-doute pour certains élus mais qui n'est que "dérangeant" - ce qui après tout est une très bonne chose pour un élu, à mon sens.
Pouvez-vous nous informer de votre position à ce sujet ?