Réforme des rythmes scolaires : le maire a lâché … nos enfants
Les directeurs d’école n’ont appris que vendredi qu’une réunion de concertation aurait lieu mardi 3 décembre.
En fait de concertation, il ne s’agit que d’information puisque les temps scolaires ont déjà été définis : du lundi au vendredi en début d’après-midi.
Cette concertation est évidemment un jeu de dupes – à plusieurs niveaux.
Pour les rythmes scolaires des enfants puisque, activités périscolaires incluses, leur temps de présence sera davantage concentré qu’auparavant (4 jours pleins sur 4 jours et demi !).
Pour l’engagement financier (et c’est lié) de la municipalité puisque le maire a chiffré à 750.000 euros le coût financier pour la commune – soit ce qu’elle va percevoir de l’Etat (150 euros pour chacun des 5.000 élèves de Mantes la Jolie en primaire).
Dès lors, la motion votée par l’UMP et le Modem lors du Conseil municipal du 8 juillet n’était bien qu’une piètre opération politicienne puisqu’à peine votée cette motion voit le maire s’empresser de mettre en œuvre à moindres frais la réforme dont il vient de demander le report.
Je ne suis pas d’accord. Non, on ne mégotte pas avec l’avenir de nos enfants! Non, on ne bricole pas une réforme dont la seule qualité serait « opération blanche financièrement pour la commune»!
Nos enfants méritent beaucoup mieux que cela. Ils méritent également le courage des élus de notre commune.
La réforme des rythmes scolaires est mauvaise ?
En soumettant nos enfants à la volonté ou à la capacité financière des communes, elle remet un peu plus en cause le droit pour chaque enfant de bénéficier d’une éducation de qualité sur tout le territoire de La République, d’une éducation nationale ?
Alors il faut avoir le courage de la refuser et d’annoncer que nous ne l’appliquerons pas en 2014 à Mantes la Jolie!
Si notre exemple provoque des vocations dans les autres communes, tant mieux ! C’est comme cela que nous pouvons obtenir d’abord l’annulation de cette réforme, la mise en chantier d’une autre ensuite - respectueuse des enfants, de leurs familles, des enseignants et de notre avenir à tous.
Et si cette réforme est maintenue malgré tout, après avoir montré notre ferme opposition, nous serons plus forts pour nous faire respecter, pour exiger de l’Etat de véritables moyens, pour engager cette fois-ci une véritable concertation menée avec tous les acteurs concernés.
Mantes la Jolie, le 2 décembre 2013.
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