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Le blog de Marc Jammet.

Quand Dunlopillo s’appelait « Braunstein »

27 Septembre 2012, 09:54am

Publié par Marc Jammet

 

C’était le 8 décembre 1890. Les papeteries Braunstein frères (1) déposent une demande d’autorisation d’ouverture pour une usine à construire sur le territoire de Gassicourt.

Dunlop

 

L’usine est édifiée entre 1982 et 1896. Elle emploie alors 200 personnes produisant essentiellement du papier à cigarettes (« Zig-Zag » et le « Zouave »).

Elle en emploiera jusqu’à 500 à la fin du 19° siècle.

 

Accompagnant l’usine, c’est aussi la construction de la cité ouvrière attenante (2) permettant alors de loger une centaine de personnes.

Chaque maison dispose alors de quatre pièces, d’une cuisine, d’une lapinière, d’une cave, d’une buanderie et d’un jardin.

 

La population de la commune de Gassicourt, qui était de 377 habitants en 1870, passe à 1.361 en 1901.

 

Les papeteries Braunstein ont, depuis, fait place à Dunlop, devenue Dunlopillo après son rachat par le groupe Sumitomo puis par le groupe immobilier Cauval.

 

Il en demeure une solide tradition ouvrière et de luttes syndicales, ce que l’on appelle encore « la cité Dunlop » mais aussi de graves menaces.

 

Face à une municipalité qui n’a jamais défendu l’emploi industriel dans notre région, le dépeçage programmé de l’entreprise en deux entités distinctes (en vue de son déménagement sur la commune de Limay) laisse planer un risque lourd sur l’avenir des emplois actuels.

 

D’autant plus que le propriétaire actuel, le groupe Cauval – spécialisé dans l’immobilier – se verrait bien revendre le terrain actuel à des promoteurs immobiliers.

 


  1. Les rues « de la papeterie » et « Brausntein » en portent témoignages.
  2. Connue par les Mantais sous le nom de « cité Dunlop », elle a été revendue par Sumitomo et a donc perdu son caractère originel.

 

UN INCENDIE BIEN ARRANGEANT ?

 

Fin août 2012, un incendie a détruit, à nouveau, une partie de l’usine (1).

On ne peut que constater que certains profitent de cet accident pour justifier une accélération du déménagement.

En 1979, un premier incendie avait justifié le déménagement du stockage de matelas à Limay. Cela s’est traduit, depuis, par des va et vient quotidiens de poids lourds se rendant d’une usine à l’autre. Les conséquences en avaient-elles été toutes tirées ? On peut en douter lorsque l’on sait que le service pompiers permanent de l’entreprise avait été dissous pour réaliser des économies de gestion

 

 

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C
bonjour<br /> En 1890 l'industriel crée 200 emplois et des logements de proximité pour 100 personnes.<br /> Notre époque est moins raisonnable ,on crée les logements d'abord et l'emploi on verra !
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