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Le blog de Marc Jammet.

PARKING DE L’HOPITAL PUBLIC. Que se cache-t-il derrière la privatisation ?

9 Mai 2013, 15:56pm

Publié par Marc Jammet

La Présidente du Conseil de surveillance, Madame Cécile Dumoulin, et le Directeur de l’Hôpital, Monsieur Caspar, ont cru pouvoir justifier la privatisation du parking par le recentrage des finances de l’Hôpital sur son « cœur de métier ».

 

hopital


C’est pourtant exactement le contraire que ce projet produirait.

 

La saturation du parking de l’Hôpital n’est pas une nouveauté.

Elle perdure depuis des années sans que cela n’ait jamais beaucoup ému les nouveaux zélateurs de ce projet de privatisation.

 

Si cette privatisation vient à l’ordre du jour aujourd’hui, elle le doit – en fait – au déménagement de l’unité de soins de suite et de rééducation (SSR) de Dennemont à Mantes la Jolie.

Celle-ci devrait – en effet – être implantée en lieu et place du parking réservé au personnel de l’Hôpital.

Le personnel devra donc se garer ailleurs et le parking public actuel ne peut évidemment répondre à ce besoin.

D’où le projet de l’édification d’un parking à deux étages en ses lieu et place.

 

Pouvait-on faire autrement ?

A l’évidence oui.

Il faut savoir – en effet – que le déménagement de Dennemont se réalise sur fond d’une diminution drastique du nombre de lits SSR qui passeraient de 99 à 60. De quoi laisser la place à l’implantation privée de la FINEVE – comme le prévoit le projet de partenariat.

 

Je demande qu’on m’explique comment il est possible que l’EPAMSA serve d’intermédiaire à FINEVE pour qu’elle achète du terrain dans le cadre de l’Opération d’intérêt national (OIN) et pourquoi l’Hôpital public ne peut s’agrandir en superficie pour faire face aux besoins de la population mantaise ?

 

Quant à la construction du parking par elle-même, il y a deux possibilités.

 

Soit l’Hôpital fait construire ce parking et en confie ensuite la gestion à un délégataire, soit il se sépare des terrains actuels du parking pour les vendre à une entreprise privée.

 

Dans le premier cas, il faudra que l’Hôpital s’endette à nouveau pour assumer financièrement la réalisation de ce parking (comme cela a été le cas avec le parking « Monoprix » à Mantes la Jolie … pour un coût de 4,6 millions d’euros).

De surcroît, comme l’ont fait remarquer très justement les syndicats CGT et FO, le délégataire privé n’étant pas philanthrope, l’Hôpital devra assumer – dans la convention qui le liera au délégataire – l’éventuel déficit qu’engendrerait la gestion du parking.

 

Dans le deuxième cas, il s’agirait ni plus ni moins de transformer un service public hospitalier (le stationnement des patients, des visiteurs et du personnel) en un parking privé.

 

Dans les deux cas, on transformerait un parking dédié aux activités hospitalières en un espace de stationnement privé ouvert à toutes celles et tous ceux qui accepteront de payer pour stationner – des patients aux usagers de l’Hôtel des impôts en passant par les usagers du « bus A14 ».

Le tout, au bout du compte, aux frais de notre hôpital !

 

Est-ce cela préserver le cœur de métier de l’Hôpital public ?

 

Et si l’Hôpital – à l’évidence – y perdrait beaucoup, qui y gagnerait ?

 

 

 

UN ACCES DANS UN ETAT DEPLORABLE.

 

parking1

 

Ascenseur sous-dimensionné et régulièrement en panne, éclairage insuffisant, fragilisation du parvis (mise en place de  soutènements métalliques …. depuis 7 ans !) ….

 

parking2


Pourquoi – alors que visiblement il s’agit là de défaut de conception et de malfaçons et donc de la responsabilité des sociétés qui sont intervenues – les problèmes ne sont-ils toujours pas réglés ?

La construction d’un nouveau parking effacerait-elle alors « l’ardoise » ?

 

DES CONDITIONS AGGRAVEES POUR LE PERSONNEL.

Si la saturation actuelle est source de dysfonctionnements, principalement pour les consultations (retards réguliers des patients), un parking payant en occasionnerait bien d’autres.

Parce que les retards perdureront pour ceux qui chercheront à se garer dans le quartier sans avoir à en passer par le parking payant.

Quant aux autres, chaque minute leur étant facturée, n’y-a-t-il pas un évident risque de pressions sur le personnel pour réduire les temps d’attente et de consultations – au détriment des cas urgents, de la qualité des soins, des conditions de travail du personnel ?

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