Mantes-la-Jolie. Retour sur les indemnités des élus de la majorité
A peine élue, la nouvelle majorité municipale du maire Raphaël Cognet s’est votée des indemnités au maximum légal.
En cela non seulement elle ne rompt pas avec les pratiques passées mais, au contraire, elle les pérennise.
MAXIMUM LEGAL CELA VEUT DIRE QUOI ?
Les maximum des indemnités du Maire et des adjoints sont fixées par la loi en fonction du nombre d’habitants de la commune (strates démographiques).
Pour Mantes-la-Jolie (strate de 20.000 à 49.999 habitants), l’indemnité maximale est égale à 3.500,46 euros (90% de l’indice terminale de la fonction publique – brut mensuel).
Cette indemnité peut être majorée si la commune est attributaire de la dotation de solidarité urbaine.
L’indemnité du maire peut alors passer à 110% de l’indice terminal de la fonction publique soit 4.278,34 euros.
Et ce n’est pas fini puisque Mantes-la-Jolie est aussi chef-lieu d’arrondissement. L’indemnité peut alors être majorée une nouvelle fois de 20% - soit au total un peu plus de 5.100 euros brut mensuel.
Pour ce qui concerne les Maire-adjoints, ils perçoivent 40% de l’indemnité du Maire.
MAXIMUM LEGAL OUI MAIS PAS OBLIGATOIRE
Mais il n’y a aucune obligation pour des élus de se voter des indemnités « au plafond ».
D’autant que dans ce cas, les sommes ainsi économisées pourraient être utilisées dans le budget général de la commune.
SERVIR LES HABITANTS OU S’EN SERVIR ?
Est-il moral que les indemnités d’élus soient ainsi majorées … parce que la ville est considérée comme pauvre (ce qui conditionne l’attribution de la dotation de solidarité urbaine) ?
Dans une commune comme Mantes-la-Jolie où plus de 40% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté (statistiques CNAF) n’y avait-il pas d’autres priorités ?
La proposition de VIVRE MIEUX A MANTES-LA-JOLIE (baisser de 30% les indemnités du maire et des adjoints et diminuer le nombre de ces derniers à 10) dégagerait 100.000 euros à l’année. Soit, entre autres, 17% de la cantine gratuite pour les enfants fréquentant nos écoles publiques.
Cela serait l’assurance que chaque enfant aura droit à un repas équilibré chaque jour scolaire.
Ce ne serait pas du luxe !
Et cela fait d’ailleurs partie du programme avancé notamment par Jean-Luc Mélenchon lors des dernières élections présidentielles et des prochaines élections législatives.
Cela aurait permis – et ce n’est pas anodin dans notre région – de transcrire tout de suite cette promesse électorale en acte et en engagement.
Je persiste et je signe : la nouvelle opposition municipale de gauche (Vert – LFI) avait bien mieux à faire que de demander une partie des ces indemnités pour ses deux élus.
Le 4 juin 2022
Marc Jammet