Une pétition pour les collèges Chénier et Cézanne: "ce futur établissement est une arnaque"
Repris du site "Actu.fr".
Une pétition vous est proposée par les enseignants. Vous la trouverez en lien.
De l’avis de Yann Angneroh, membre du SNES, une « petite moitié » des enseignants des collège Chénier et Cezanne de Mantes-la-Jolie ont suivi le mouvement de grève ce mardi 23 mars 2021.
Objectif : protester contre la destruction de leurs établissements et le regroupement des élèves dans le futur collège actuellement en construction en plein cœur du Val Fourré.
« Nous sommes à l’avant-veille de l’ouverture de ce futur collège, et nous sommes nombreux à nous sentir trahis.
Ce futur établissement est une arnaque », lâche Yann Angneroh professeur d’histoire-géographie et membre du SNES. Il se souvient des toutes premières annonces sur le sujet :
"Au départ, le projet était ambitieux : regrouper deux collèges REP+ à taille humaine en un grand et bel établissement à la pédagogie innovante, permettant la mixité et visant l’excellence. Tout nous commande de favoriser la réussite scolaire de nos élèves. Un nouveau collège, pourquoi pas ? Mais semaine après semaine, nous avons découvert la réalité, moins optimiste et moins souriante..."
Pour étayer ses propos, le représentant syndical, porte-parole de ses confrères grévistes, évoque un problème d’éthique.
« Moins de moyens dans le futur collège
« Depuis le début on nous dit que l’on va donner plus aux enfants alors qu’en réalité, il y aura moins de moyens : moins de CPE, moins de surveillants, le dispositif de réussite scolaire par alternance qui va disparaître. Ensuite, il faut également voir que l’on va passer de deux établissements à taille humaine à un seul collège regroupant plus de 600 élèves. »
Si des professeurs référents, actuellement en poste dans les deux établissements ont participé à l’élaboration du futur projet pédagogique du nouvel établissement, la plupart d’entre eux n’adhèrent pas vraiment.
De nombreuses demandes de mutations
Résultat ? « Nous sommes nombreux à avoir demandé notre mutation. Beaucoup d’enseignants sont également en arrêt maladie… Quoi qu’il en soit, une minorité basculera vers le nouvel établissement, contrainte et forcée. »
S’ils savent qu’ils ne pourront plus échapper à la destruction de leur collège, les enseignants du collège Chénier veulent continuer à résister, coûte que coûte.
« Les parents des élèves nous soutiennent. Certains se sont également fait berner par le côté séduisant de ce nouvel établissement. Aujourd’hui, on veut aussi continuer à leur faire ouvrir les yeux. »