Pour occuper son confinement ? Sales Gosses
Une petite fille rêveuse et ascolaire devient la cible de sa maîtresse et de ses camarades de classe. Une pièce coup-de-poing qui met en lumière la question de nos pratiques et de nos politiques pédagogiques confrontées à la recherche forcenée de la rentablilité et de la productivité.
Ici, pas de turlututus magiques ni de chapeaux pointus gentiment facétieux. Inspiré de l’histoire vraie d’une élève ligotée dans sa classe,
Sales gosses est un théâtre qui parle des jeunes mais qui ne leur est pas destiné exclusivement, bien au contraire.
Enfants, enseignants, parents, tout le monde est concerné par les questions qui fusent en rafales lorsque l’on parle d‘éducation (la compétition, l’autorité, la notation, la violence, la démocratie, le rôle du cadre familial…).
La pièce ne représente pas l’école sous une forme didactique.
C’est plutôt une sorte de feu d’artifice où chaque fusée lancée se ramifie en une infinité de trajectoires chatoyantes.
Au centre de cette joyeuse pétarade, Alexandra Castellon assume à elle seule toutes les voix (enfants ou parents aussi bien qu’enseignants et surveillants).
Mise en scène par Michel Didym en 2009 dans Le Jour se lève Léopold, et très engagée dans la manifestation d’été dévolue au théâtre contemporain à Pont-à-Mousson, La Mousson d’été, l’actrice est ce que l’on appelle un “ tempérament ”.
Une vitalité débordante et contagieuse, un humour ravageur, la jeune femme embrase le plateau à chaque apparition.
Elle était l’interprète idéale pour donner vie à cette brochette de Sales gosses, avec fougue et loin de toute niaiserie.