Enfance/Petite Enfance Le projet de réforme de la justice des mineurs s’inscrit dans un processus de stigmatisation de la jeunesse
Les personnels étaient en grève le 11 septembre pour dénoncer le projet de Code pénal des mineurs qui réduirait le volet éducatif à la portion congrue.
Présenté le 11 septembre dernier en Conseil des ministres, le Code de la justice pénale des mineurs devrait se substituer d’ici un an à l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.
Ce texte inquiète les syndicats et les professionnels de l’enfance, qui redoutent une remise en cause de la dimension éducative, censée être au cœur de la justice des enfants. En cause notamment, la notion de « mise à l’épreuve », qui selon l’UNICEF, « réduit l’assistance éducative à une forme de sursis probatoire, assorti de multiples interdictions et obligations ».
Pour les syndicats de la protection judiciaire de la jeunesse, il ne s’agit ni plus ni moins que d’« un nouveau tournant sécuritaire dans la prise en charge de la jeunesse en difficulté ».
Le projet de loi s’inscrit dans un processus de stigmatisation de la jeunesse. « Depuis plus de trois ans, le nombre d’enfants placés en détention explose, avec 845 mineurs détenus en prison, dont près de 84 % en détention provisoire, alors que la délinquance des mineurs ne progresse pas », argumentent-ils.
Compte rendu du Conseil des ministres du 11 septembre 2019
La garde des sceaux, ministre de la justice, a présenté une ordonnance portant partie législative du code de la justice pénale des mineurs. Cette ordonnance est prise sur le fondement de la loi...
https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2019-09-11/code-de-la-justice-penale-des-mineurs-