Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Marc Jammet.

ILS OSENT TOUT ... la chasse aux subventions d'abord pour le privé.

18 Décembre 2018, 08:04am

Publié par Marc Jammet

Petite chronique locale d'une permanence syndicale

 

Elle a été embauchée dans un centre d'hébergement pour migrants des Yvelines.

Un centre géré officiellement par une association, aux multiples ramifications qui en font, de fait, un véritable groupe.

Ce groupe, centré autour de la personnalité de son fondateur, bénéficie de fait de nombreuses subventions publiques au nom d'une soi-disant action humanitaire.

Sauf que, dans ce centre d'hébergement, la présence continue d'un nombre minimum de salariés n'est pas respecté. Et que la misère entraine de nombreux dysfonctionnements que le centre est bien incapable de gérer (prostitution, violences …).

Des dysfonctionnements qui, évidemment, n'épargnent pas les salariés en première ligne.

Du coup, victime de problèmes de santé récurrents directement dus au stress au travail, un arrêt de travail lui est délivré.

Et le médecin du travail refuse la reprise de son travail tant qu'elle n'aura pas été mutée vers un autre site garantissant un travail non isolé. 

Nouvel arrêt de travail et préconisation supplémentaire du médecin du travail: mi-temps thérapeutique toujours dans un autre centre.

Et, seule la hiérarchie de son pôle (le centre d'hébergement) lui répond qu'aucun autre poste n'est disponible (alors que d'autres postes répondant aux besoins sont libres dans le groupe).

C'est que le groupe souhaite tout simplement faire constater son inaptitude au travail, pouvoir ainsi la licencier et … continuer à percevoir tranquillement ses subventions pour un service qu'il ne rend pas.

Le refus de son inaptitude au travail et le maintien de sa demande d'être mutée dans un poste disponible du groupe a constitué le sens du courrier qui a été rédigé, avec notre aide, pour qu'elle puisse enfin faire valoir ses droits.

 

La lutte des classes?

Qu'on y croit ou pas, elle s'exerce quotidiennement.

Et quand les salariés ne mènent pas cette lutte, ce sont les patrons qui la gagnent !

Commenter cet article