En Italie, l'extrême droite au gouvernement soutient les associations anti-IVG
Par Roger Colombier
Les Italiennes doivent obtenir un certificat médical pour pouvoir avorter. Mais désormais, des militants anti-IVG pourront entrer dans ces établissements médicaux pour les dissuader de recourir à une IVG. Ainsi en a décidé l'Assemblée nationale.
Un sérieux coup d’accélérateur à la volonté de la Première ministre d'extrême droite pour réduire l’accès à l’IVG en dissuadant les Italiennes par tous les moyens. Pire, ces groupes de pression réactionnaires vont être financés dans le cadre des fonds de relance post-Covid de l’UE du capital, dont l’Italie est la plus grande bénéficiaire.
Mais déjà, l'extrême droite et l'ultra-droite -peut-être une redondance-, dans les régions qu'elles gouvernent, avaient adopté des financements pour ces groupes anti-IVG. Bref, ce qui fait dire à Jacopo Coghe, porte-parole de la plus grande organisation anti-avortement Pro Vita, de "revenir à la fonction initiale" de ces centres médicaux, pour "aider les femmes à trouver des alternatives concrètes à l’avortement".
En France, les médias n'ont pas informé sur cette atteinte gravissime à l'IVG en Italie. Pour ne pas brusquer l'extrême droite française en tête dans les sondages pour l'élection des eurodéputés en juin 2024?
En Italie, l'église de Rome n'y est pas rien. D'où le dessin ci-dessus.