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Le blog de Marc Jammet.

Mantes-la-Jolie. Conseil municipal du 9 avril 2018 « à chaud »

12 Avril 2018, 15:29pm

Publié par Marc Jammet

 

 

Impôts locaux : + 1%

 

  • Les taux d’imposition locale ne vont pas augmenter cette année.

Cela ne veut pas dire que les impôts ne vont pas augmenter puisque les bases ont, elles, été augmentées de 1%. Les impôts locaux augmenteront donc d’autant. Et, contrairement à ce qu’a dit le maire, il n’y a rien de « mécanique » dans cette augmentation. Pour maintenir les impôts locaux il aurait fallu voter des taux en baisse.

  • A cela va s’ajouter une nouvelle taxe « inondations » de la GPS&O (3,20 euros par habitant) qui va donc pénaliser d’abord les familles nombreuses. La majorité municipale qui, à Mantes-la-Jolie, a voté le maintien des taux a voté, par contre, cette nouvelle taxe à la communauté urbaine !

 

Services municipaux

Nouvelles privatisations à l’ordre du jour

 

La droite a justifié sa politique de rigueur salariale par la disparition des emplois aidés. En 2017, 152 agents municipaux ont quitté la municipalité et celle-ci n’a procédé qu’à 85 remplacements.

Et elle compte aller plus loin cette année en « externalisant » (privatisant) certains services – notamment l’entretien des locaux et des espaces verts. Et là, non seulement cela affaiblira le service public mais cela coûtera plus cher ! 2,6 millions d’euros supplémentaires par rapport à 2017.

J’ai rappelé que l’embauche des contrats aidés était estimée 1 millions d’euros. En affirmant qu’elle n’en avait pas les moyens, la droite a menti pour privilégier à nouveau les entreprises privées pour un service qui sera moins bien rendu.

 

Dette

 

L’endettement par habitant a encore augmenté

 

La droite a annoncé que l’endettement par habitant avait baissé en se servant d’un artifice : légalement elle n’est pas obligée de compter dans la dette l’emprunt de 6,2 millions d’euros que la municipalité a contracté pour se défaire d’un emprunt toxique.

Sauf que … si la droite nie légalement l’existence de cet emprunt, la municipalité va devoir le rembourser. 600.000 euros sont d’ailleurs prévus pour cela en 2018. Pour un emprunt qui n’existe pas, il coûte cher !

Et l’endettement par habitant (la dette qu’il faut payer) est passée de 1.400 à 1.470 euros par habitant.

Cela n’empêche pas la droite, « droite dans ses bottes », d’annoncer que la municipalité se désendette chaque année. Pas de chance : les propres chiffres qu’elle a donné lors de ce conseil municipal montrent au contraire que la dette va encore augmenter de 1,6 millions euros en 2018.

Qu’à cela ne tienne, le maire assume : en réponse à l’intervention de Joël Mariojouls (Une gauche citoyenne) sur la dette, n’a-t-il pas répondu : « je ne suis pas maire pour lutter contre les banques ». On s’en serait douté non ?

 

Une maison médicale à Mantes-la-Jolie ?

 

Une décision qui va partiellement dans le bon sens

 

J’ai voté pour car j’estime que cette décision du Conseil départemental va partiellement dans le bon sens.

Mais cela ne va pas sans quelques interrogations sur la démarche choisie : la propriété du lieu notamment.

Si le bâtiment appartient à la commune ou à une intercommunalité, l’aide du Conseil départemental sera remboursable « jusqu’à 100% » alors que si le bâtiment appartient au Conseil départemental tout sera à la charge de ce dernier.

Quels vont être les critères au niveau départemental pour choisir qui bénéficiera d’une aide totale ou d’une simple avance ?

Cela pose également la question de l’ambition de la municipalité. Celle-ci a évidemment choisi … de rien payer.

Car il y a deux problèmes complémentaires en matière de santé à Mantes-la-Jolie :

-          Pouvoir disposer de médecins pour pouvoir les consulter.

-          En avoir les moyens. Cette question est réelle dans notre ville où le taux de pauvreté est de 31,5% et où les 10% les plus pauvres ne perçoivent en moyenne que 670 euros mensuellement. Combien de Mantais ne consultent jamais un ophtalmologiste ou renoncent à des soins dentaires parce que le reste à payer est trop important ?

Et cela appelle la municipalité à une action déterminée. J’ai notamment proposé la création d’un centre municipal de santé, accessible à chacun quelque soit ses revenus et appelé le maire à proposer au Conseil départemental de l’accompagner dans cette démarche.

(Je ne peux que regretter la réponse cynique du maire m’indiquant pour toute réponse « que ce que proposait le Conseil départemental était le financement d’une maison médicale et pas autre chose », refusant par là même toute action municipale.

 

Foyers ADOMA, COALLIA et jardins familiaux

 

Perte de chambres et jardins transférés rue Nungesser et Coli

 

Ce n’était pas à l’ordre du jour mais le maire a dû donner cette information en réponse à l’une des mes deux questions orales.

 

Le foyer Coallia (rue de Buchelay) va être reconstruit, le foyer ADOMA (rue des Closeaux) va être restructuré (celui rue Braunstein sera quant à lui détruit).

 

A la clef, une perte de chambres pour accueillir les occupants actuels et le déplacement des jardins familiaux actuels vers ceux qui verront le jour rue Nungesser et Coli (sur des terrains pollués depuis des années).

 

 

Marché du Val-Fourré.

 

Le maire se fâche

 

En réponse à ma question orale, le maire m’a accusé de relayer depuis des années des rumeurs « sous-entendant des accusations ».

Ce n’est pas le cas.

J’ai dénoncé – et je continue à le faire – la perte de recettes de 750.000 euros en cinq ans du fait de l’inertie de la municipalité qui n’a rien fait pour recouvrer ces sommes.

Et il me semble que la manière de démentir « les rumeurs » est d’appeler à des réponses claires. Ce que j’ai fait. Que le maire me « fasse les gros yeux » ou pas, n’y changera rien. Ce qui m’intéresse avant tout c’est l’intérêt des Mantais.

 

Vous trouverez, ci-dessous, les deux questions orales que j’ai déposées lors de ce conseil municipal.

 

Ouverture d’une nouvelle zone à l’urbanisation.

 

Le 18 février dernier, le Conseil de la GPS&O a voté l’ouverture à urbanisation de la zone AP 18 à 29, 136, 146, 147, 158, 159, 181, 182 et 183.

 

Cette zone est située au sud de la voie de chemin de fer et il me semblait que les terrains étaient gelés en attendant que le RER E et la Ligne LNPN soient finalisés.

 

Il me semble également que cette zone comporte les derniers jardins familiaux de Mantes et le foyer ADOMA.

 

Pouvez-vous nous informer de l’utilisation prévue de ces terrains ?

 

Quid de l’avenir de ces derniers et notamment du foyer ADOMA dont le gestionnaire demande depuis plusieurs années maintenant la transformation du foyer en résidence sociale et, à ma connaissance, s’est vu opposer une fin de non-recevoir ?

 

 

Déplacement du marché du Val-Fourré.

 

Je reviens sur ma question orale sur le même sujet lors du dernier conseil municipal.

 

J’avais, en effet, attiré votre attention sur le nombre anormalement élevé de commerçants qui n’avaient pas pu déballer le 13 février dernier.

 

Vous m’aviez répondu que « la beauté du lieu avait sans-doute incité les commerçants à venir plus nombreux ».

 

Pour autant, à ma connaissance, des commerçants volants en place depuis plus d’une dizaine d’années continuent soit à se voir refuser leur place soit à devoir accepter une place sans aucun intérêt commercial à la fin de l’installation des stands.

 

Assez bizarrement, certains se sont plaints d’une augmentation du prix des places, ce qui n’est pas avéré puisqu’aucune augmentation de tarif n’a été voté ces derniers temps par le Conseil municipal.

A ce sujet, je veux bien accepter que ce soit la beauté des lieux qui ait incité davantage de commerçants à venir déballer mais je ne peux que me demander si, au fond, la surface « officielle » - c’est-à-dire payée alors à la régie publique, c’est-à-dire à la Ville – n’était pas inférieure à ce que payaient réellement les commerçants.

 

Toujours sur ce sujet, la société Mandon a été retenue lors de l’appel d’offres parce qu’elle prenait en compte la spécificité du marché du Val-Fourré soit une composition de plus de 80% de commerçants « volants ».

Très franchement je m’interroge sur cette réalité.

Comment se fait-il que des commerçants fréquentant depuis plus d’une dizaine d’années ce marché ne se soient jamais abonnés alors qu’ils bénéficieraient de tarifs transparents, plus avantageux et d’une place garantie ?

Est-il vrai qu’on aurait dissuadé certains d’entre eux de s’abonner ?

 

Pouvez-vous nous donner quelques éléments d’information à ce sujet ?

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