Tribune libre et rythmes scolaires. La main dans le sac !
Dans la dernière édition de La Feuille de Mantes, la majorité municipale indique pourquoi elle n’a pas choisi la mise en place de la « semaine de 4 jours » dès la rentrée prochaine.
C’est son droit. Elle s’en explique d’ailleurs : le décret d’application ouvrant la voie à la semaine de 4 jours n’a été publié que le 28 juin et les questionnaires qui ont, ensuite été distribués aux parents, n’ont été renseignés d’une part que par une minorité de parents et ne dégagent pas, d’autre part, une majorité pour le retour à la semaine de 4 jours.
Le problème c’est que TOUS les textes des tribunes libres des groupes devaient être rendus le … 27 juin !
C’est-à-dire LA VEILLE de la publication constatée du décret par la tribune libre de la majorité.
J’y vois deux possibilités :
- SOIT UNE CAPACITE EXTRAORDINAIRE D’ANTICIPATION DE LA MAJORITE MUNICIPALE qui permet à ce groupe de prévoir la veille la publication d’un décret, le lancement, l’examen et la signification d’une consultation annoncée officiellement deux semaines plus tard par le Maire (au grand dam d’ailleurs des directeurs d’écoles, par exemple, qui ne comprennent pas que ces résultats soient complètement antagoniques avec leurs ressentis sur le terrain et les avis des conseils d’écoles qui se sont réunis !).
- SOIT LE GROUPE MAJORITAIRE N’EDICTE DES REGLES CONTRAIGNANTES QU’A L’INTENTION DES AUTRES GROUPES puisqu’il ne les respecte pas lui-même.
Je rappelle à cet égard que si le législateur impose aux collectivités locales l’instauration d’un espace d’expression, celui-ci n’est obligatoire que pour les élus d’opposition qui, sans cela, seraient privés de toute expression dans les publications des collectivités.
Pour ma part, je renouvelle ma proposition d’une règle simple qui préserverait les règles d’équité entre les groupes : un délai à respecter et l’envoi immédiat ensuite de toutes les tribunes libres aux présidents de groupe par courriels.
Chacun serait ainsi à même de pouvoir vérifier que rien ne sera modifié entre la remise PAR TOUS des textes et leur publication.