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Le blog de Marc Jammet.

Le Parisien. Mantes-la-Jolie : l’ardoise de Dunlopillo interroge les élus

17 Mars 2016, 20:08pm

Publié par Marc Jammet

L'article a été publié le 17 mars 2016
Mantes-la-Jolie, archives. Dix millions d’euros ont été dépensés pour l’achat des terrains de Dunlopillo afin de maintenir l’activité dans la région mantaise. Entre déception, amertume et colère, les élus du territoire sont remontés après le recul de l’entreprise.
Mantes-la-Jolie, archives. Dix millions d’euros ont été dépensés pour l’achat des terrains de Dunlopillo afin de maintenir l’activité dans la région mantaise. Entre déception, amertume et colère, les élus du territoire sont remontés après le recul de l’entreprise. (LP/M.G.)

C’est une petite bombe sociale aux dommages collatéraux. L’usine Dunlopillo de Mantes-la-Jolie vit sous la menace d’une fermeture. La mise en redressement judiciaire de Cauval, actionnaire du célèbre fabricant de matelas, suscite une inquiétude légitime parmi les 310 salariés de Mantes et Limay mais aussi une grogne diffuse chez les élus.

 

Pour maintenir l’emploi sur le bassin du Mantois, Eric Roulot, le maire (PC) de Limay, et Pierre Bédier, le président (LR) du conseil départemental n’avaient pas ménagé leurs efforts. Le premier ne cache pas aujourd’hui une forme de «déception » à l’égard de Cauval. Le second, qui a investi 10 M€ pour le rachat des terrains à Mantes-la-Jolie, étale désormais ses doutes. « Nous avons toujours été circonspects concernant le propriétaire de Dunlopillo, expliquait il y a quelques jours Pierre Bédier. Sa gestion n’était pas si rigoureuse. »

L’élu, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, est critiqué aujourd’hui par Marc Jammet, conseiller municipal (PC) de Mantes-la-Jolie : «Lui et les élus du Mantois ont été naïfs et ont joué sur l’effet d’annonce, dit Marc Jammet. La ville aurait pu préempter les terrains avant que Dunlopillo s’installe à Limay. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Aujourd’hui, je veux savoir à quoi a servi l’argent public. »

Les terrains appartiennent aujourd’hui indirectement au conseil départemental. L’argent n’est pas perdu car cette surface peut être revendue à un promoteur immobilier, indépendamment de l’avenir de Dunlopillo. « Le risque, en revanche, c’est qu’en cas de faillite, la dépollution se fasse aux frais du contribuable », redoute un proche du dossier.

L’issue du redressement judiciaire, qui devrait être connue avant la rentrée 2016, pourrait clore la polémique. Si un repreneur se manifeste, l’emploi serait en partie maintenu. La députée (PS) François Descamps-Crosnier a écrit au ministre de l’Economie pour le sensibiliser sur le sujet. «Je reste confiant, assure Jean-Luc Santini, conseiller municipal de Mantes-la-Jolie délégué à l’urbanisme. On peut s’interroger tant qu’on veut, mais la préoccupation principale, pour les élus, c’est l’emploi. Si on avait rien fait pour Dunlopillo, on nous l’aurait reproché ! »

 

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A
Sont-ils si naïfs ? sont-ils si incompétents ? les acteurs de ces arrangements vaseux. Dès le début, on devinait l'entourloupe, eux manoeuvraient dans l'opacité, un début de cataracte ? On veut nous faire croire que leur seul souci était de préserver un peu d'emploi alors que ces grands décisionnaires tiraient des plans sur une marina avec accès direct sur la Seine. Qui a déjà réservé son emplacement à la capitainerie ? Une certitude ce sont encore et toujours les habitants qui vont être mis à contribution financière. Dans une entreprise, un employé faisant une telle erreur serait viré "faute grave", eux ce sont des élus, sont-ils excusables, intouchables ?? POUR S AMENDER JE LEUR CONSEILLE DE MANIFESTER POUR DEFENDRE NOTRE BON CODE DU TRAVAIL QUI LUI EST REELLEMENT LE PLUS QUALIFIE A LA DEFENSE DES TRAVAILLEURS. Aline
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