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Le blog de Marc Jammet.

Hiroshima et Nagasaki 5 et 9 août 1945: le mythe pour faire capituler le Japon

5 Août 2015, 08:04am

Publié par Marc Jammet

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Le 6 août 1945, puis le 9 août, la bombe atomique américaine sur les populations d'Hirocshima et de Nagasaki, dans un Japon où il n'y avait plus grand-chose à détruire. Une boule incandescente d'un kilomètre de diamètre dévaste tout, bâtiments et habitants prennent feu instantanément. Le feu se propage de quartier en quartier et s'éteint faute de combustible. Suit un épouvantable ouragan et une pluie noire. Deux villes ont disparu de la planète: 250 000 tués, plus de 315 000 blessés. Durant de longues années après l'explosion atomique, des cancers, des leucémies, des naissances de bébés atteints de malformation et d'autres morts. Le Japon capitule le 14 août 1945 et les USA impose un embargo sur les conséquences inhumaines du bombardement.

Mais c'était cela ou perdre encore plus de soldats américains, ont prétendu les USA et leurs alliés. Et ils le prétendent encore.

Or, nombre de chercheurs, même américains, révèlent que ce n'est pas tant l'arme nucléaire qui contraint le Japon à capituler, que l'entrée en guerre de l'URSS en Asie le 8 août 1945. L'Armée rouge peut envahir l'archipel japonais dans lequel l'anticommunisme n'est pas rien. Les soldats soviétiques viennent de libérer la Mandchourie, la Mongolie-intérieure, la partie orientale du nord de la Corée et Sakhaline sous occupation japonaise.

Suite à l'accord de Potsdam du 2 août 1945 entre les USA, la Grande-Bretagne et l'URSS, Staline s'est engagé à attaquer le Japon. Il lui déclare la guerre le 8 août 1945.

On ne le sait que trop peu, mais après l'invasion japonaise de la Mandchourie en 1932, le Japon tourne ses intérêts militaires vers le territoire soviétique. Ensuite, la France et la Grande-Bretagne vont rejeter toute alliance militaire avec l'URSS.

Depuis sa conquête militaire en Mandchourie, le Japon est frontalier avec l'Union soviétique. Il l'attaque le 2 juillet 1939, bien avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale au 1er septembre de la même année. L'Empire du Soleil Levant, signataire du pacte anti-Komintern avec Hitler et Mussolini, croit anéantir rapidement l'Armée rouge communiste. Or le Japon est sévèrement battu malgré l'emploi d'armes bactériologiques dans la rivière Holsten. Le 15 septembre 1939, un cessez-le-feu est signé et un traité de non-agression viendra en avril 1941.

Comme l'écrit le général US Leslie Richard Groves, qui dirigea le projet de la bombe atomique, "je n'ai jamais eu d'illusion que la Russie puisse être autre chose que notre ennemi et le projet a été exécuté sur cette base." Dans l'Humanité dimanche, Bernard Frédérick cite les propos du secrétaire d'état US James Byrnes. Celui-ci ne prétend pas "qu'il est nécessaire d'utiliser la bombe atomique contre les villes japonaises pour gagner la guerre. Son idée est que la possession et l'usage de la bombe rendra la Russie plus controlable."

La deuxème bombe atomique sur Nagasaki stoppe l'avancée des armées soviétiques et les USA montrent au monde entier leur terrible supériorité militaire. Le Japon, en capitulant devant les Américains, dissimule également ses effroyables responsabilités dans la guerre menée durant 14 ans en Asie.

 

La guerre froide contre l'URSS est enclenchée et l'impérialisme US, économique et militaire, sort du bois.

 

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