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Le blog de Marc Jammet.

Il y a 37 ans, Pierre Maistre était assassiné par les truands du patronat

15 Juin 2015, 06:41am

Publié par Marc Jammet

Il y a 37 ans, Pierre Maistre était assassiné par les truands du patronat

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Si le syndicalisme, les droits des salariés et les droits syndicaux existent aujourd’hui, il y a eu pour cela des militants qui se sont engagés jusqu’à y perdre leur vie, à l’heure où certains voudraient remettre en cause le droit de grève, s’attaquer aux libertés syndicales, aux droits des salariés, à l’heure où trop de syndicalistes sont encore considérés par le patronat comme des empêcheurs de licencier, "des contraintes" pour l’entreprises, il est bon de se rappeler cela pour gagner des droits nouveaux, la sécurité sociale professionnelle et un nouveau statut du travail parce que c’est le sens du progrès des sociétés civilisées que d’essayer d’enrayer les injustices et les inégalités, la CGT avec ses militants et les salariés s’y attelent fermement...

"Il y a trente sept ans dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, l’ouvrier verrier Pierre Maître était assassiné à Reims par des nervis du patronat.

Une rue déserte longeant une voie ferrée et des usines qui se succèdent dans la banlieue nord de Reims. À l’entrée des Verreries mécaniques champenoises, les VMC, un groupe d’ouvriers tient le piquet de grève. Dimanche 5 juin 1977 vient à peine de poindre. Les épouses et les enfants des grévistes qui ont passé la soirée autour du brasero ont regagné depuis longtemps la maison. Puis, il y eut vers minuit ce premier incident : cinq hommes, venus de l’usine Citröen qui jouxte les VMC, ont tenté en vain d’arracher la banderole de la CGT. Peu après 1 heure du matin, une voiture approche, ralentit devant l’usine. Les vitres sont abaissées. Deux occupants. Les coups de feu claquent. Trois hommes s’effondrent. Deux gravement blessés : Serge Vermeulen et Raymond Richard.

Le troisième, Pierre Maître, trente-sept ans, reçoit une balle en pleine tête. Il décédera quelques heures plus tard. La volonté de tuer était manifeste. On retrouvera 17 impacts de balles.

Les membres du commando, arrêtés peu après, sont tous des membres de l’encadrement de Citroën et de la CFT (Confédération française du travail), faux syndicat et vrai outil de répression antisyndicale, que le grand patronat et la droite ont tenté d’implanter dans les entreprises dans les années soixante et soixante-dix. L’industrie automobile - à l’exception de Renault, alors Régie nationale - a réussi à créer des réseaux CFT, se confondant souvent avec l’encadrement.

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