Communiqué. CENTRE COMMERCIAL MANTES 2. Agir avant qu’il ne soit trop tard.
Lundi 18 mai 2015, le Maire attendait la fin du Conseil municipal pour informer les élus de la mise en demeure adressée par la Sous-préfecture assortie d’une menace de fermeture administrative.
Cette mise en demeure porte sur la sécurisation du parking et des commerces dont certains ont été réaménagés sans respecter les règles d’urbanisme.
UN COUP DE TONNERRE ?
Ce qui est présenté comme « un coup de tonnerre » n’est en fait que la suite (très) prévisible de l’état du centre commercial Mantes 2 que la municipalité a laissé péricliter pendant 20 ans sans jamais intervenir réellement : parking-livraison dans un état d’hygiène déplorable, dégradation continue des installations ayant entraîné il y a quelques années la fuite de plusieurs dizaines de milliers de litres d’eau, plusieurs centaines de milliers d’euros de charges de copropriété impayées …
Dès lors, les solutions présentées (sécurisation de la fermeture du parking, présentation d’un dossier de sécurité des commerces) sont bien évidemment une urgence face à une situation de dangers graves qui perdure depuis des années.
Mais elle ne doit pas servir à « se donner bonne conscience » à bon compte et à reporter à plus tard une fermeture qui deviendra inéluctable si la municipalité n’agit pas vraiment et sur le fond.
FERMETURE PROGRAMMEE ?
Car de nombreuses questions restent sans réponses :
- Comment des travaux d’aménagements dans certains commerces – donc ouverts au public et soumis à des règles strictes – ont-ils pu se dérouler sans que la municipalité et ses services ne s’y intéressent ?
- Comment, d’année en année, la copropriété s’est-elle retrouvée en situation de quasi-faillite du fait des impayés sans que la municipalité ne réagisse alors qu’elle est elle-même copropriétaire à plusieurs titres (mairie-annexe, Le Cube, La Poste …) ?
- Pourquoi, dans le cadre de l’opération de rénovation urbaine (menée par l’ANRU), plus de 400 millions d’euros ont-ils été investis pour détruire plus de 1.000 logements sociaux, intervenir à la marge sur les copropriétés dégradées … alors que rien n’a été affecté à une réhabilitation lourde du bâti de ce centre, son aménagement et la sécurisation à la fois technique et financière du centre commercial mais aussi du marché du Val-Fourré ?
- L’étude qu’en décembre 2008 a conduite l’EPARECA (établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux) qui se concluait par « une remise à niveau et une réorganisation de l’équipement (…) ne peut s’envisager qu’au prix de moyens financiers importants » et l’inertie de la municipalité ne présagent-elles pas la mise à mort programmée du centre commercial ?
FACE A CETTE SITUATION, L’HEURE N’EST PLUS
« AU PANSEMENT SUR UNE JAMBE DE BOIS ».
Si on veut sauver et développer le centre commercial Mantes 2, il va falloir maintenant que le maire arrête de se cacher derrière son petit doigt, son maire-adjoint ou la mise en demeure de la Sous-préfecture et assume ses responsabilités.
IL EST URGENT NOTAMMENT DE REMETTRE A PLAT
LA POURSUITE DE LA RENOVATION URBAINE.
Jusqu’à présent, celle-ci n’a servi qu’à détruire plus de 1.000 logements sociaux et à indemniser grassement les bailleurs (10 ans de loyers cash par logement détruit), à donner une image plus attrayante des façades et à résidentialiser les espaces (au prix d’augmentation de charges pour les locataires et les copropriétaires) pendant que l’implantation prévue des commerces est en panne.
Il n’est que temps maintenant de financer réellement la réponse aux besoins : le centre commercial Mantes 2 mais aussi les centres Lavoisier et Fragonard ainsi que des réhabilitations de logements dignes de ce nom.
Et il est temps que la transparence soit de mise en autorisant enfin l’intervention des citoyens eux-mêmes, des associations, des commerçants sédentaires ou non, des élus qui ne doivent plus être placés devant le fait accompli.
Il me semble à cet égard que la convocation rapide d’un conseil municipal extraordinaire, ouverts à tous les acteurs, entièrement consacré à cette question est devenu un préalable indispensable.
Le document de l'EPARECA auquel je fais référence