ADOMA. Les résidents aimeraient bien "être dans de beaux draps"!
Moins de 5 mètres carrés pour une chambre louée pourtant plus de 300 euros par mois (plus de 60 euros par mètres carrés!)
C'est le cas des résidents du foyer ADOMA au 13 rue des Closeaux à Mantes-la-Jolie à qui, depuis plusieurs semaines maintenant, on ne change plus les draps.
Cette prestation est pourtant prévue dans les contrats de location pour des chambres ne dépassant pas 5 mètres carrés mais louées un peu de plus de 300 euros par mois (plus de 60 euros le mètre carré).
Le mépris dans lequel les traite la direction se traduit même par l'absence de papier-toilettes qui n'est plus fourni, l'entretien et le nettoyage des parties communes pour le moins imparfait (et qui occasionne de nombreuses fuites d'eau) ou encore ... les couvertures qui n'ont été ni changées ni nettoyées depuis .... plus de 20 ans pour les locataires les plus anciens.
Cela n'a empêché la direction d'investir pour installer des caméras de voidéosurveillance jusque dans les entrées communes et de faire souder la porte d'accès au foyer COALLIA voisin qui abrite pourtant salles de réunion, de prières et de restauration inexistantes bien-entendu à la résidence ADOMA dont les conditions de sécurité sont loin d'être respectées (pas d'issues de secours extérieures alors que certains locataires résident au troisième étage).
Pourtant la résidence ADOMA est pratiquement propriété publique puisque la société est détenue à 57% par l'Etat et à 42,7% par la Caisse des Dépôts.
Alerté l'année dernière par mes soins, le représentant de l'Etat est resté de marbre.
Nul doute donc que tout va maintenant dépendre de la volonté ou non des locataires de ne pas se laisser faire et d'engager les actions nécessaires pour ce faire.
Pour ce qui me concerne, mon soutien dans de ce qui est avant-tout le respect de la dignité humaine leur est acquis et je viens de saisir la Président du Conseil d'administration d'ADOMA (dans lequel siège notamment les représentants de plusieurs ministères).
Le courrier envoyé.
Cyrille SCHOTT
Président du Conseil d’administration d’ADOMA
42 rue de Cambronne
75740 Paris cedex 15
Le 12 avril 2015
Monsieur le Président,
Conseiller municipal de Mantes-la-Jolie, j’ai été alerté maintes fois par les locataires de la Résidence ADOMA du 13 rue des Closeaux à Mantes-la-Jolie concernant à la fois le mépris dans lequel ils sont tenus par la direction locale et les déficiences graves de leurs conditions d’hébergement.
L’année dernière, la direction a ainsi fait souder autoritairement la porte qui donnait accès au foyer COALLIA voisin et aux salles de réunion, de prières et de restauration qui n’existent pas au sein de leur foyer. Une pétition a été lancée par les locataires qui a recueilli de nombreuses signatures malgré « la riposte » du gestionnaire salarié qui, outrepassant sa mission, a fait signer sa propre pétition « pour la fermeture de la porte » aux résidents, particulièrement en direction de ceux éprouvant des difficultés à lire et à écrire.
Il s’avère maintenant que le contrat de location n’est plus respecté en ce qui concerne les obligations d’ADOMA depuis plusieurs mois : le papier toilette n’est plus fourni, les draps ne sont plus changés, l’entretien et le nettoyage des parties communes est très imparfait (nettoyage incomplet, ampoules d’éclairage non changées, fuites d’eau …). Quant aux couvertures fournies lors de l’entrée en location, elles n’ont pas été nettoyées pour certains locataires les plus anciens depuis …20 ans !
Face à cette situation, les locataires ont décidé de s’organiser et d’exiger que leur bailleur (détenu à 57% par l’Etat et à 42,7% par la Société nationale Immobilière, elle-même filiale de la Caisse des Dépôts) qu’il respecte ses obligations.
Bien entendu, je soutiens totalement leur démarche et leurs futures actions et c’est la raison pour laquelle je me permets également de m’adresser à vous afin que vous interveniez rapidement afin de telles pratiques cessent.
En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à ma démarche et en vous remerciant par avance de bien vouloir me tenir informé des suites qui y seront données, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.