Izquierda Xunida veut interdire la liste communiste aux prochaines élections en Asturies, la tête de la liste contre-attaque : « Les liquidateurs du communisme ne peuvent parler en notre nom »
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ Cf aussi notre dossier: Parti communiste contre Izquierda Unida en Espagne
Réponse de Juan Francisco Cañete, candidat communiste à la présidence de région des Asturias, à Jesus Iglesias, coordinateur de Izquierda Xunida Asturies
Le 19 avril dernier, M.Jesus Iglesias, coordinateur de Izquierda Xunida des Asturies (IXA), député et candidat de cette formation aux prochaines élections locales, a réalisé des déclarations dans la presse selon quoi les seules candidatures communistes seraient celles d’IXA. (1)
Ce personnage, qui a consacré ses dernières années à discréditer et attaquer en toute impunité les idées des communistes asturiens et espagnols, avec des phrases telles que « ce sont des hommes des cavernes », « ils sont rivés dans le passé », « il faut vivre avec son temps », etc., se déclare maintenant, à un mois des élections, Communiste, et décide qui sont les Communistes et qui ne le sont pas.
Ce culot, cette insolence, cette mascarade, cette manière de tromper son monde, a un but, celui d’identifier les idées communistes avec ces dirigeants d’Izquierda Xunida des Asturies afin de gagner des voix.
Ce sont des raisons électorales qui poussent ceux qui mènent cette initiative à s’identifier avec un nom qu’ils ont méprisé et qu’ils méprisent chaque jour passant…
Ces commentaires reflètent la crainte, la peur, lors de ces élections, face à l'existence d’une force politique qui s’appelle « Frente de la izquierda » qui se présente aux élections locales en Asturies et dans treize localités de la Région, dans certains cas en coalition avec ASCIZ (Citoyens pour la gauche), candidatures qui sont composées en grande partie par des hommes et des femmes communistes qui veulent véritablement changer les Asturies, et non pas maintenir l’état des choses actuel comme le fait l’Izquierda Unida de Jesús Iglesias et Noemí Martín, entre autres.
Cette inquiétude du candidat d’Izquierda Unida, s’étend à ses partisans au Gouvernement (ou plutôt desgobierno*) des Asturies, puisqu’ils veulent continuer à participer au gouvernement et ont besoin des voix communistes à cette fin, ainsi que pour obtenir une majorité politique qui continuent à défendre les politiques néo-libérales imposées depuis Madrid.
Jesus Iglesias croit-il, anti-communiste reconnu comme tel parmi les communistes Asturiens, qu’être communiste, c’est adopter une politique suiviste vis-à-vis du PSOE, organisation qui met en œuvre, comme bras armé des pouvoirs économiques et financiers internationaux, nationaux et régionaux, des réformes économiques, du droit du travail et de la sécurité sociale, comme celle sur les retraites qui s’attaquent à la classe ouvrière dans son ensemble ?
Est-ce être communiste que de voter au Parlement régional la baisse des salaires pour les fonctionnaires et leur gel par la suite ?
Est-ce être communiste cette politique d’acheter des logements aux spéculateurs immobiliers de la région, avec les impôts des citoyens, quand le problème de ces spéculateurs est justement qu’il n’arrive pas à les vendre à cause d’une crise qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer ?
Est-ce communiste cette politique refusant de créer des commissions d’enquête sur des cas présumés de corruption, comme dans l’affaire « Renedo » ?
Pourquoi se permettent-ils ces politiques, pourquoi collaborent-ils avec elles, pourquoi au nom de la gauche mènent-ils des politiques de droite, des politiques parfaitement assumées par les choix de la droite traditionnelle ?
Faut-il que les communistes opposent leurs idées à cette politique incohérente que mène Jesus Iglesias et Izquierda Unida en Asturies ? J’en suis convaincu.
La peur est forte quand il existe des personnes qui vivent exclusivement de l’exercice du pouvoir politique, et qu’il n’y en a qui n’ont comme objectif, comme j’en suis convaincu c’est le cas pour nombre d’élus, y compris d’IU-Asturies, que le salaire de représentant, au lieu de la défense du représenté, créant de cette façon des relations de dépendance qui subordonne en dernière instance l’action politique à l’intérêt personnel.
Je terminerai cette réponse aux déclarations d’Iglesias en disant que c’est sur les listes d’IU qu’il y a des anciens communistes, et que si l’on ne doit pas mettre tout le monde dans le même panier, et que si certains sont de bonne foi croient encore qu’ils le sont, qu’ils fassent une analyse sérieuse de leurs agissements contre la classe ouvrière et les citoyens durant les dernières années dans notre région.
Ceux qui ont voulu liquider le communisme ne peuvent pas avoir le toupet de parler au nom des communistes.
(1) – Le coordinateur de IU des Asturies et candidat régional de la coalition de gauche, Jesus Iglesias, a averti cette semaine que le Parti communiste d’Espagne prendra « les mesures opportunes » contre ces militants du parti qui participeront aux prochaines élections municipales et locales du mois de mai en représentant des candidatures extérieures à Izquierda Unida. Dans les cités minières, sont déjà formalisés des candidatures à Langreo, Laviana et Lena, qui ont prévu de se présenter sous le sigle du Frente de la Izquierda.
Jesus Iglesias – connu pour ses attaques répétées contre le Parti communiste des Asturies, condamné même par la justice – a exprimé le fait que la direction du PCE a clairement fait savoir que « la seule option électorale des communistes est IU ». A cet égard, il a exposé que, une fois les listes seront officielles, le PCE les « examinera et verra s’il y a des militants du parti qui se présentent en dehors de IU. Après il prendra les mesures opportunes, comme il l’a déjà annoncé. » Selon le coordinateur régional de la coalition de gauche, il y aura seulement des communistes sur les listes d’IU. « Sur les autres candidatures, il ne pourra y avoir que des anciens communistes », a déclaré le candidat régional d’Izquierda Xunida.
*desgobierno – jeu de mot sur le contraire de gouvernement, et désordre politique