La Gazette en Yvelines. La grande valse des logements sociaux.
On commence à comprendre un peu mieux pourquoi le maire de Mantes-la-Jolie, après plus d'un an, se refuse toujours à répondre à ma question simple renouvelée maintes fois: combien y'a-t-il eu de logements sociaux reconstruits après leur destruction et où?
La Gazette des Yvelines qui a sans-doute eu accès à des documents que l'on me refuse toujours a levé une partie du voile.
Non seulement plusieurs années après les destructions, les reconstructions ne sont pas finies mais elles se sont faites au plus haut niveau permettant de conserver l'étiquette "logement social": les PLUS (ceux-là même que la fondation Abbé Pierre refuse de reconnaître comme logement social avec raison compte-tenu du niveau des loyers). Les PLAI ("très sociaux" comme le dit la dénomination officielle - c'est à dire les logements détruits) ne représentant eux qu'à peine 10%.
Quant à l'argument défendu par Michel Vialay pour justifier "la pause dans les reconstructions" (le retard pris dans le nouveau programme de rénovation urbaine), c'est à nouveau un mensonge puisqu'il ne s'agirait là que de casser à nouveau du logement social en attendant une hypothétique reconstruction.
EPURATION SOCIALE.
C'est donc bien à une épuration sociale qui ne veut pas dire son nom à laquelle se livrent, depuis l'élection de Pierre Bédier en 1995 comme maire de Mantes-la-Jolie, les différents maires de droite qui se succédé: Pierre Bédier, Michel Sevin et Michel Vialay.
Une épuration sociale ruineuse en outre pour la ville de Mantes-la-Jolie à bien des égards.
Sur le coût de cette prétendue "rénovation urbaine" pour la ville elle-même: 10% du coût soit plus de 30 millions d'euros en 10 ans.
Sur les recettes d'impôts locaux. En cassant ainsi des centaines de logements sociaux, c'est aussi le même nombre de recettes d'impôts locaux qui ont fait défaut à la Ville (d'où une première augmentation de 8,5% des impôts en 2009 suivie de 23% en moyenne l'année suivante au détriment d'ailleurs des moins fortunés).
Sur la voie laissée libre aux promoteurs privés. Pour "récupérer" ces recettes, le Maire et sa majorité de droite ont - de fait - donné carte blanche aux promoteurs privés afin de construire où ils le souhaitaient. Le dernier avatar en étant "l'ex maison du Sous-préfet" transformée en hôtel trois étoiles (puis en ... rien) et la modification d'un carrefour devenu accidentogène.
... Et on pourrait allonger la liste ...
Quand au reste de l'opposition quel dommage, qu'au nom "d'un réalisme" après s'être mollement opposée, elle se soit finalement ralliée dès 2008 aux arguments du Maire.
Vous trouverez, ci-dessous, l'article en question ainsi que le lien sur le site Internet du journal pour une lecture en ligne.
Depuis plus de vingt ans, les démolitions ont retiré près de 4 000 logements sociaux dans les quartiers populaires de cinq villes de vallée de Seine. Plus de 2 800 ont été construits en écha...
http://lagazette-yvelines.fr/2017/01/04/demolitions-reconstructions-grande-valse-logements-sociaux/