GPSEO. Il y a pratiquement un an (25 mars 2021). Qui a menti ? Qui a dit vrai ?
Vous trouverez, ci-dessous, mon intervention lors du débat d'orientations budgétaires de la communauté urbaine le 25 mars dernier.
************************
1. Je suis très surpris par ce DOB.
Je savais que ça n'allait pas bien mais là, les informations que vous nous communiquez montrent que nos finances sont exsangues - avec, par exemple, une capacité de désendettement de ... 65 ans!
Et je pèse mes mots.
La communauté urbaine est dans une situation de quasi faillite.
Je ne reprends d'ailleurs que les propres mots du Président qui évoque la mise sous tutelle.
2. Les responsabilités.
Vous évoquez la diminution des recettes - et notamment celles provenant des entreprises ?
Mais c'était justement l'argument à l'époque pour aller vers une communauté urbaine (on percevra davantage de DGF et de DGI).
C'était un donc un piège évident dans lequel son promoteur est tombé.
Quant aux propres responsabilités de la majorité, vous ne vous y attardez pas.
Et pourtant !
C'est par exemple une diminution constante des recettes provenant des entreprises.
Je pense par exemple à EDF-Porcheville dont vous avez accompagné la fermeture au lieu de vous y opposer avec, à la clef, une perte sèche de 5 millions d'euros.
Combien demain pour Calcia dont les salariés - que vous avez lâchés en rase campagne - sont en grève illimitée aujourd'hui.
Pour ce qui concerne les attributions de compensation et l'accord dont vous vous êtes vanté, elles représentent aujourd'hui 25% du budget de fonctionnement (15% en moyenne dans les autres communautés comparables.
A chaque fois que la communauté urbaine rentre 100 euros de recettes, elle en redonne 25 !
Nous allons droit dans le mur !
3. Vos propositions. On pourrait les résumer par "nous sommes au bord du gouffre, il faut faire un grand pas!"
Ce sont des coupes sombres dans les dépenses.
Avec un budget de fonctionnement très réduit - divisé par deux ou plus pour certains services.
Des piscines par exemple n'ont pas le budget nécessaire pour fonctionner toute l'année.
La culture est spécialement impactée (Nacelle à Aubergenville entre autres où justement nous nous réunissons. Ce serait presque drôle non ?).
Et c'est à l'avenant pour les dépenses d'investissements annulées - sauf en ce qui concerne les projets que je qualifie d'épuration sociale - coûteux à plusieurs dizaines de millions d'euros.
Le personnel ? Ce sont des annulations et des gels de créations ou de remplacement de postes.
Les associations subventionnées ? Tout baisse sauf ... le tourisme. Développement durable et agriculture: - 75% !, emplois, insertion et formation, culture ...
Les recettes.
C'est un peu le serpent qui se mord la queue.
Quand on n'investit pas, on perd des recettes - subventions notamment.
Alors vous tentez vainement d'en trouver d'autres avec, cette année, une augmentation généralisée des tarifs des services publics.
Et cela ne suffira vraiment pas.
Vous bouclez à peine le budget en ayant recours à l'emprunt et après avoir consommé tout l'excédent 2020.
Dès 2022, ce que vous prévoyez, c'est une hausse de la fiscalité directe et de la TEOM (ordures ménagères) qui va particulièrement impacter les habitants de l'ex-Camy.
4. Il ne sera pas possible de voter un tel budget les semaines prochaines si ces orientations étaient maintenues.
Et je plains par avance les groupes qui participent à l'exécutif s'ils devaient prochainement voter cela. Parce qu'il faudra qu'ils rendent des comptes aux citoyens qui les ont élus.