Actu.fr et tounesnanews.com. Yvelines. Paiement des loyers : Marc Jammet propose de donner de l’air aux locataires de Mantes-la-Jolie
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Le conseiller d’opposition à Mantes-la-Jolie (Yvelines) propose un moratoire pour le paiement des loyers durant la crise sanitaire.
Dans cette période de confinement durant laquelle de nombreux salariés se retrouvent au chômage partiel et voient leurs salaires diminués, Marc Jammet conseiller municipal d’opposition (groupe Mieux Vivre) à Mantes-la-Jolie (Yvelines) s’est adressé aux bailleurs sociaux présents sur la ville (1001 Vies Habitat, CDC Habitat Social, Les Résidences Yvelines-Essonne, Batigère, SA HLM IRP) pour les locataires du secteur social.
Alors que la crise bat son plein, il leur demande « de ne pas appliquer de pénalités de retard pour le non-paiement des loyers en temps et en heure, de ne pas engager de procédures d’expulsions, lesquelles procédures restent autorisées puisque lors de la trêve hivernale seule l’exécution de l’expulsion est interdite. »
Il se prononce notamment en faveur d’un moratoire pour le paiement des loyers durant toute la période de l’Etat d’urgence sanitaire, et la possibilité de rattrapage pouvant aller jusqu’à trois années comme le prévoit la loi ALUR.
Les dépenses des foyers augmentent et cela devient de plus en plus difficile. Certains locataires ne sont plus indemnisés, comme les intérimaires par exemple, et beaucoup sont inquiets », explique Marc Jammet.
Il propose également de créer un fonds municipal d’indemnisation des propriétaires privés en échange d’un moratoire de paiement des loyers pour les locataires qui en exprimeront le besoin.
Ce fonds permettrait aux locataires bénéficiaires un rattrapage des loyers pouvant aller sur plusieurs années après l’état d’urgence sanitaire. Ce fonds serait donc reconstituable et ne pèserait donc pas fortement sur le budget municipal. »
En clair, grâce à ce fonds, la mairie pourrait payer directement les loyers aux propriétaires, et se verrait remboursée par les locataires qui régleraient la somme due directement à la mairie, mais avec un délai supplémentaire.
Dans un premier temps, il faudrait bien sûr « amorcer la pompe ». Marc Jammet a bien une petite idée de comment faire. Il l’a d’ailleurs soufflée au maire de la ville dans son courrier :
Une partie des indemnités perçues actuellement par l’exécutif sortant depuis le 15 mars sur la base du volontariat, et l’annulation par force d’un certain nombre de dépenses généralement budgétées comme les déplacements, les repas, les réunions, ou les voyages coopération décentralisée pourraient venir abonder ce fonds. »
Pour l’heure, ni les bailleurs ni le maire ne lui ont répondu. Mais le conseiller municipal ne désespère pas : « Dans cette période si délicate, j’espère qu’ils sauront se montrer solidaires. »