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Le blog de Marc Jammet.

1942: Charlemagne, nous voilà!

22 Mai 2014, 06:48am

Publié par Marc Jammet

Article repris du blog de Roger Colombier.

Ou comment, dans le domaine des idées, on a reyclé du vieux anti-démocratique - voire du très vieux fasciste - en nouveautés "démocratiques".

A méditer d'ici le 25 mai, me semble-t-il ....

 

1942: Charlemagne, nous voilà!

18 Mai 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleursPublié dans #politique

Cette carte postale fut éditée à Paris en 1942, pour célébrer avec l’Allemagne nazie le 1200e anniversaire de Charlemagne

Vendue pendant la Seconde exposition de "la France européenne", cette carte postale avait un objectif politique évident : tenter de vendre à l'opinion publique française l'idée selon laquelle l'Allemagne nazie était un vainqueur pacifique, n'ayant pour but que de créer une "Europe nouvelle" où la France aurait toute sa place.

L'invocation anachronique de Charlemagne, présenté comme ayant régné sur un empire européen, "ni allemand ni français", avait pour but de rallier les Français à la Collaboration avec le Reich hitlérien.

 

1942: Charlemagne, nous voilà!

L'agrandissement d'un détail de la carte postale permet de prendre connaissance du discours officiel des autorités d'Occupation nazies en France en 1942 :

1942: Charlemagne, nous voilà!

L'EMPIRE EUROPÉEN DE CHARLEMAGNE

Douze siècles avant que s'esquisse aujourd'hui la communauté européenne, Charlemagne avait réuni sous son sceptre les principaux pays de l'Europe [sic]. Son empire n'était ni allemand ni français, il était européen. Après sa mort, ce premier essai d'union européenne était détruit et, pendant plus de mille ans, les nationalismes s'entrechoquèrent dans un esprit de rivalité...

Ce texte saisissant d'actualité révèle ainsi deux choses fondamentales, complètement cachées à nos contemporains par la propagande européiste actuelle :

  • 1) Le discours tenu par les Nazis sur "l'Europe nouvelle" était exactement, au mot près, celui tenu par les dirigeants européistes actuels : le texte ci-dessus pourrait être signé François Hollande, Jean-François Copé, Angela Merkel, José Barroso, etc. D'ailleurs, les européistes attribuent de nos jours le "Prix Charlemagne" à ceux qui ont fait "progresser l'idée européenne".
  • 2) L'Allemagne nazie, avec un cynisme proprement hallucinant, déclarait lutter contre "les nationalismes [qui] s'entrechoquent dans un esprit de rivalité." Ce cynisme n'est au fond pas si différent de celui des dirigeants européistes actuels, qui affirment oeuvrer pour la paix et contre les nationalismes mais qui, dans le même temps, passent leur temps à déstabiliser et à porter la guerre dans des Etats étrangers (Irak, Libye, Syrie, Ukraine...), tout en y soutenant les forces les plus criminelles, comme les takfiristes en Syrie ou les néo-nazis en Ukraine.

François Asselineau

Source: Agoravox

Note de ma pomme:

Un prix international Charlemagne est attribué chaque année à Aix-la-Chapelle. En 2014, le récipiendaire en fut Herman Von Rompuy, président en exercice du Conseil européen. Oui, ce prix sait reconnaître le talent des chefs de l'Europe capitaliste.

Le blog Beez vous citera tous les brillants lauréats depuis 1950. Pour ne pas alourdir la barque, je citerai Valéry Giscard d'Estaing en 2003, Jean-Claude Juncker en 2006, premier ministre du paradis fiscal Luxembourgeois et encore hier président de l'eurogroupe, Angela Merkel en 2008 ou Jean-Claude Trichet en 2011 comme président de la Banque centrale euroipéenne.

En 2002, c'est l'euro (la monnaie) qui a reçu le prix international Charlemagne! En 2004, le pape Jean-Paul II a reçu lui un prix "extraordinaire". Sans doute pour sa bonne gestion de la banque du Vatican, riche à million qui fait dans le blanchiment de fric sale, mais dénommée officiellement Institut pour les oeuvres de religion (OIR).

Enfin, durant la Deuxième Guerre mondiale, la division Charlemagne fit partie des 38 divisions de la Waffen SS, composée de Français volontairement engagés sous l'uniforme nazi.

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